HOMONYMA – Mais qui est vraiment Pauline Rousseau ?
Signe d’origine et de filiation, caractérisé par sa transmission, le nom se déploie temporellement en outrepassant les vies individuelles.
D’un point de vue sociétal, il permet l’enregistrement de la population, l’identification des individus et surtout, leur classification. Le patronyme, hérité du père, rattache l’identité d’une personne à des catégories comme le milieu social ou la provenance géographique. Le prénom, puisqu’il est sensible aux phénomènes de mode, peut quant à lui éclairer sur le contexte. Noms et prénoms servent donc à désigner et distinguer l’individu.
Mais que se passe-t-il lorsqu’un anthroponyme est largement partagé ?
En 2014, alors que j’entame sa carrière, je réalise avec étonnement que je possède un grand nombre d’homonymes. D’une inquiétude extrêmement pragmatique (comment « se faire un nom » dans le monde de l’art lorsque tant d’autres le portent ?) nait un travail proche de l’enquête où je me rends à la rencontre de mes homonymes mortes et vivantes.
Ce projet inédit compte pour l’instant plusieurs chapitres et se déploie sous différentes formes : vidéos, photographies, textes, son, performance.
Comme une quête de soi à travers les autres, il questionne le nom, l’identité, la mise en scène de soi, l’intime, la magie, la sororité et la possibilité d’élever et de performer son propre nom.

