En 2019 Pauline Rousseau est lauréate de la résidence d’artiste la Recherche pour l’Art #8 proposée par l’INSERM.
Elle passe plusieurs mois à l’hôpital Georges Pompidou à Paris au plus près des chercheurs, chirurgiens et cardiologues afin d’appréheder le cœur.
Parce qu’il l’irrigue et lui permet de fonctionner, le cœur est souvent considéré comme l’organe le plus important du corps humain. Par extension, on appelle « cœur » ce qui est le plus essentiel, ce qui est central.
Symboliquement, il est le siège de l’émotion. On l’associe à l’amour, à la générosité et à la vie.
À travers différents types d’imageries cardiaques de plus en plus précises (radiographie, scanner, IRM, coronarographie, échographie...) les médecins et les chercheurs peuvent aujourd’hui visionner, enregistrer et analyser l’activité cardiaque.
Ces procédés permettent ce que la photographie est incapable de faire : voir l’intérieur du corps.
Parallèlement à ces maux identifiables médicalement, le cœur est aussi le lieu d’autres maux plus intimes.
Cette perception du cœur donne ainsi lieu à de nombreuses expressions, telles que : « cœur d’artichaut » ; « avoir du cœur au ventre », « s’exprimer à cœur ouvert », « avoir le cœur vaillant», « cœur de beurre », etc.
C’est à la croisée entre le monde scientifique (imagerie médicale, photographies prises au bloc opératoire) et une approche plus poétique et symbolique basée sur de vrais témoignages d'hommes qu’ont été construits ces portraits-cœurs.