Femmage à Pauline Rousseau Michelet (1792 - 1839)
Signe d’origine et de filiation, caractérisé par sa transmission, le nom se déploie temporellement en outrepassant les vies individuelles.
D’un point de vue sociétal, il permet l’enregistrement de la population, l’identification des individus et surtout, leur classification. Le patronyme, hérité du père, rattache l’identité d’une personne à des catégories comme le milieu social ou la provenance géographique. Le prénom, puisqu’il est sensible aux phénomènes de mode, peut quant à lui éclairer sur le contexte. Noms et prénoms servent donc à désigner et distinguer l’individu.
Mais que se passe-t-il lorsqu’un anthroponyme est largement partagé ?
En 2014, alors que j’entame sa carrière, je réalise avec étonnement que je possède un grand nombre d’homonymes. D’une inquiétude extrêmement pragmatique (comment « se faire un nom » dans le monde de l’art lorsque tant d’autres le portent ?) nait un travail proche de l’enquête où je me rends à la rencontre de mes homonymes mortes et vivantes.
Femmage à Pauline Rousseau Michelet est l'un des chapitres d'HOMONYMA.
C'est une enquête menée auprès d'historiens et d'archivistes pour raconter Pauline Rousseau Michelet que l'Histoire a oubliée. C'est la réunion performative et magique de douze Pauline Rousseau au cimetière du Père Lachaise, sur la tombe de Pauline Rousseau pour l'honorer, la faire exister et la célébrer à travers nous.
Installation : photographie argentique et plaques de marbres gravées, exposée lors du festival Photo Saint-Germain
Vidéogrammes grands formats de portraits des Pauline Rousseau réalisés sur la tombe de Pauline Rousseau Michelet, exposés sur les Quais de Seine