Rouvrir le Monde – Welcome to Saint-Tropez

Images réalisées à l’issue de Rouvrir le Monde en juillet 2022, projet soutenu  par la DRAC PACA et le Ministère de la Culture

Avant d’arriver en résidence à Saint-Tropez, j’ai évidemment une image mentale de cet endroit mythique. J’imagine bien sûr le luxe et la richesse de cet endroit fréquenté par les personnes les plus fortunnées de la planète. 

Mais j’ai aussi en tête des images de Provence et de belles plages sauvages. 

Après deux semaines, à arpenter la ville et ses environs  j’ai finalement un sentiment bizarre, comme si je n’avais jamais «trouvé» Saint-Tropez, comme si je n’avais pas compris cet endroit.

Me vient alors cette reflexion profonde : peut-être qu’il n’y a rien à comprendre ici, juste se gargariser de Champagne, de blondeur et de botox. 

Portraits-Cœurs

En 2019 Pauline Rousseau est lauréate de la résidence d’artiste la Recherche pour l’Art #8  proposée par l’INSERM.

Elle passe plusieurs mois à l’hôpital Georges Pompidou à Paris au plus près des chercheurs, chirurgiens et cardiologues afin d’appréheder le cœur.

Parce qu’il l’irrigue et lui permet de fonctionner, le cœur est souvent considéré comme l’organe le plus important du corps humain. Par extension, on appelle « cœur » ce qui est le plus essentiel, ce qui est central. 

Symboliquement, il est le siège de l’émotion. On l’associe à l’amour, à la générosité et à la vie. 

À travers différents types d’imageries cardiaques de plus en plus précises (radiographie, scanner, IRM, coronarographie, échographie...) les médecins et les chercheurs peuvent aujourd’hui visionner, enregistrer et analyser l’activité cardiaque.

Ces procédés permettent ce que la photographie est incapable de faire : voir l’intérieur du corps.

Parallèlement à ces maux identifiables médicalement, le cœur est aussi le lieu d’autres maux plus intimes.

Cette perception du cœur donne ainsi lieu à de nombreuses expressions, telles que : « cœur d’artichaut » ; « avoir du cœur au ventre », « s’exprimer à cœur ouvert », « avoir le cœur vaillant», « cœur de beurre », etc.

C’est à la croisée entre le monde scientifique (imagerie médicale, photographies prises au bloc opératoire) et une approche plus poétique et symbolique basée sur de vrais témoignages d'hommes qu’ont été construits ces portraits-cœurs. 

Portrait-Cœur #1 : Avoir du coeur au ventre – Flo

Portrait-Cœur #2 : Coeur de Beurre - Antoine

Triptyque : Nature morte avec instruments chirurgicaux, image réalisée lors d’une chirurgie cardiaque et témoignage

Tirages directs sur aluminium brossé et texte imprimé en lettres vinyles

 

Portrait-Cœur #3 : Cœur d'artichaut - François

Entretiens retranscrits à l’encre de chine sur papier Hahnmühle puis sérigraphiés 

Images provenant d’une coronarographie de la coronaire droite

Ensemble de 6 sérigraphies mesurant 56 x 37 cm

 

 

Portrait-Cœur #4 : Cœur Vaillant - Carlos

Installation - techniques mixte : Portrait de Carlos Eugenio Clemente provenant de l'avis de recherche émis par la police à son sujet

Larme de Carlos Eugenio Clemente photographiée au microscope électronique

Photographie des Chutes d’Iguaçu (Brésil)

Témoignages de Carlos Eugenio Clemente - (typographie utilisée : Inconsolata )

 

 

 

 

Portrait-Cœur #5 : À Coeur Ouvert - Ali

Images réalisées lors d’une chirurgie cardiaque et témoignage audio racontant la nuit du 13 novembre 2015 au Carillon à Paris

Vidéo et pièce sonore (12’30 min)

 

 

 

 

 

Alors que leurs voix s’élèvent 1/2

Alors que leurs voix s’élèvent est un projet initié en 2020 sur le territoire Martiniquais avec la commissaire d’exposition Éline Gourgues et l’association féministe martiniquaise Culture Égalité.

Développé et réalisé entre 2020 et 2022, ce travail qui flirte avec le documentaire, a donné lieu à une exposition personnelle à  Tropique Atrium (Fort-de-France) en 2022. Outre l’exposition à l’Atrium, le projet se développe également dans l’espace public sous forme d’affichage.

À travers vingt-cinq portraits de militantes martiniquaises, se matérialisant par des photographies, mais aussi par de la vidéo, du son, des textes et de l’installation, se dessinent différents enjeux contemporains liés à l’île de la Martinique.

Chaque portrait se présente sous forme d’installation photographique, constituée d’une ou plusieurs photographies accompagnées d’un texte ou d’un enregistrement sonore issus d’entretiens menés avec chacune.

Cliquer pour accéder à la visite virtuelle de l’exposition.

 

 

Ce projet reçoit le soutien de la ville de Fort-de-France, de la Collectivité Territoriale de Martinique et de la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l’Égalité.

HOMONYMA – Performances

HOMONYMA – Mais qui est vraiment Pauline Rousseau ?

C’est une mise en perspective du narcissicisme ambiant. 

C’est à l’heure de l’hyperindividualisation, ne plus se distinguer en tant qu’individu mais en tant que groupe. C’est mettre son identité individuelle au profit de l’entité collective Pauline Rousseau. 

C’est se jouer de l’équation nom / identité / visage qui selon notre société est ce qui nous définit. 

Pour en sortir plus fortes, pour se rendre plus visibles, pour exister ensemble hors du quotidien. 

Performance à  l’invitation des Rencontres d'Arles  dans le Théâtre Antique d'Arles - avec la participation de Pauline Rousseau, Pauline ousseau, Pauline Rousseau, et Pauline Rousseau - le 8 juillet 2022

Performance à  l’invitation du Live Magazine au Théâtre Libre de Paris - avec la participation de Pauline Rousseau, Pauline Rousseau, Pauline Rousseau, et Pauline Rousseau - les 3 et 4 octobre 2022

Performance à  l’invitation du Live Magazine dans la Grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris - avec la participation de Pauline Rousseau, Pauline Rousseau, Pauline Rousseau, et Pauline Rousseau - le 8 mars 2023

Performance à  l’invitation du Live Magazine, dans la Salle Henry Le Bœuf du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles - avec la participation de Pauline Rousseau, Pauline Rousseau, Pauline Rousseau, et Pauline Rousseau - les 15 et 16 mai 2023

Les Muscles

La série Les Muscles, entamée en 2022 poursuit différents questionnements liés aux représentations de la masculinité et de la virilité.

L’univers du body-building est pour beaucoup effrayant ou même proche du monstrueux. Pourtant, le but premier pour ceux qui le pratiquent est d’atteindre leur idéal esthétique ultime.

Se pose alors la question du Beau mais aussi des critères de beauté sans cesse mouvants et pourtant directement hérités de l’antiquité gréco-romaine.

En apparaissant dans les images et en interagissant avec mes modèles, je réaffirme le pouvoir performatif de la photographie, entre jeux et transgressions.

 

Collodions humides sur plaques de fer, tirages direct sur aluminium brossé

Exposition “Paris…Du jour au Lendemain”

 

 

 

Exposition collective en hommage aux victimes des attentats du 11 novembre 2015, commissariat de  Laura Serani

Exposition sur les grilles du jardin May-Picqueray (ancien square du Bataclan)
75011 Paris

inauguration le 13 novembre 2020

Avec des œuvres de Antoine d’Agata • Nikos Aliagas • Jane Evelyn Atwood • Jean-Christophe Béchet Carolle Bénitah • Jacques Borgetto • Bruno Boudjelal • Jean-Christian Bourcart Anne-Lise Broyer • Lorenzo Castore • Philippe Chancel • Clara Chichin • Ricky Dávila Stefano De Luigi • Mathias Depardon • Claudine Doury • Stéphane Duroy • FLORE Hicham Gardaf • Samuel Gratacap • Brian Griffin • Todd Hido • Evangelia Kranioti Letizia Le Fur • Sze Tsung Nicolás Leong • Nicola Lo Calzo • Safaa Mazirh • Sarah Moon Paulo Nozolino • Richard Pak • Catherine Poncin • Pauline Rousseau • Maurice Schobinger Klavdij Sluban • SMITH • Fred Stucin • Laure Tiberghien • Laure Vasconi • Sabine Weiss Hannah Whitaker • Matt Wilson • Sophie Zénon

 

Ce projet a également donné lieu à l’édition d’un livre

 

Top 14

Réalisée dans le vestiaire des joueurs de Clermont-Ferrand pendant la demi-finale du Top 14, il s’agit d’une oeuvre grand format qui se présente sur caisson lumineux.

© Pauline Rousseau/ agence It's Happening

 

Top 14 , Vue d’installation, 2019

Délits d’objets

La série contient dix oeuvres uniques, réalisées avec la technique du collodion humide sur plaque de métal (dite ferrotype)
Chaque image met en scène un objet volé, récupéré ou subtilisé dans différents endroits où j'ai pu travaillé. La technique ancienne et précieuse donne un aspect nostalgique et mystérieux à ces fausses archives construisant un récit de soi ironiquement idéalisé.

Je suis hôtesse

Je fais du street Marketing

Je suis vendeuse à domicile

Je suis conseillère de vente

Je suis animatrice pour enfants dans les mariages

Je suis mannequin cheveux

Je suis hôtesse d’accueil à la défense

Je suis artiste-auteure

Je suis vendeuse démonstratrice

Vue d'exposition, galerie Dilecta, 2019

Tinder Lovers

170 x 65 cm, Bleu de Hainaut également surnommé «Petit Granit»
Portraits photographiques réalisés à New-York, redessinés puis gravés à la main

Gravure réalisée par Ayrton De Matos Paulo
Tailleur de pierre, marbrier chez les Compagnons du Devoir

Cette oeuvre a reçu le soutien de l'Ecole Nationale Supérieure de la Photographie

 

New-York, ville associée dans l’imaginaire collectif aux comédies romantiques, est la ville au monde où il y a le plus de célibataires. C’est aussi sans surprise celle où les applications de rencontres sont les plus utilisées.

Elles permettent grâce à un système d’algorithmes élaborés, de «faciliter» la compatibilité entre les utilisateurs.trices.

Comme si nous pénetrions dans un mall américain, les profils de consommateurs.trices sont ciblés, les choix trop nombreux, le mode de fonctionnement crée la frustration et le désir en même temps.

Avec curiosité et sans jugement, j’ai décidé d’utiliser Tinder (l’application de rencontre la plus populaire à New-York) et de me plier au jeu de la rencontre amoureuse 2.0 : de la séduction via emojis à la rencontre physique. Sans vraiment expliquer qu’il s’agissait d’un projet artis- tique, j’ai réalisé des portraits photographiques de tous ceux que j’ai rencontré.

Comme un wall of fame du meilleur employé du mois ou bien une plaque commémorative dont sont si friands les américains, les portraits de mes six meilleurs dates ont été redessinés puis gravés à la main dans la pierre.

Monument funéraire à la gloire des amours mortes avant d’exister, Tinder Lovers matérialise ironiquement dans une pierre dure, dense, massive, tout un monde absurde, digital et im- palpable. Il questionne l’impermanence de ce type de relations, la froideur des rencontres, l’interchangeabilité des personnes, la recherche d’efficience permanente.

Le choix de cette roche granitique fait écho à la légende selon laquelle la ville de New-York puiserait son énergie et sa particularité dans son sol granitique, qui diffuserait des vibrations particulières.

Tinder Lovers

PSG – À Jamais Parisiens

La Première fois que je me rends au Parc des Princes voir un match du PSG, j’ai huit ans et je suis trop petite pour bien voir ce qu’il se passe sur le terrain. C’est mon grand-père qui m’emmène, il me décrit tout ce qu’il se passe sur le terrain.

Devenue photographe, c’est exactement vingt ans après que je pose mon regard sur les supporters de cette même équipe. J’ai envie de montrer leur diversité, dans le stade et en dehors. Loin du cliché du supporter criant et gesticulant, ceux et celles que je photographie posent, ils sont conscients de l’appareil photo. Les attitudes sont apaisées, silencieuses, proches du religieux dans certaines images.